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Vendredi 18 juin, sous la voûte d'un silence recueilli, l'Ensemble Hortus Musicalis a fait éclore les plaintes sublimes du Membra Jesu Nostri de Dietrich Buxtehude, joyau du baroque spirituel. En sept méditations, comme autant de stations intérieures, l'oeuvre caresse les blessures du Christ avec une pudeur fervente, tissant des fils d'or entre la souffrance et la grâce.
La musique, à la fois charnelle et céleste, se fait prière murmurée, plainte suspendue, lumière filtrant à travers le voile de la douleur. Chaque harmonie, chaque respiration instrumentale semble naître du silence pour mieux y retourner, laissant en l'âme une trace d'éternité.
Hortus Musicalis, sous la direction de Jean-Luc Iffrig, par son interprétation d'une sobre intensité, a su révéler toute la profondeur de cette oeuvre, sa brûlure douce, son mystère offert. Emus, nous nous sommes laissés transporter hors du temps, dans un espace où la musique devient souffle sacré, et la Passion, pure contemplation.
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