Trop près du Mur - Typhus Bronx

Confortablement installés dans les fauteuils de velours rouge du théâtre de Haguenau, nous ne nous doutions pas un instant dans quel univers incroyable Typhus Bronx allait  nous plonger.

Trop près du Mur c’est un parcours de vie un peu schizophrène entre la folie et la raison. La frénésie qu’implique l’arrivée d’un enfant, mais aussi la peur que cela peut provoquer. Typhus fait fi de toutes les convenances et autres bienséances. Son verbe est à la fois sans fard et délicieusement poétique. Il questionne le public, y cherche des réponses sur les émotions de la vie de parents ou de ceux qui ne le sont pas. Lesquels sont les plus heureux ou les plus malheureux ? 

Il veut préparer son enfant à affronter le monde, mais quel est-il ? Un univers empreint d’une tendresse exacerbée ou d’une violence excessive ? Trop près du Mur ne laisse aucune place au non-dit. Typhus Bronx aborde tous les sujets, mais qu’ils soient heureux, comme l’amour, la liberté, la vie ou qu’ils soient douloureux, comme la maltraitance, la discrimination ou la mort, l’artiste les aborde sous un angle sublime. 

Nous avons voyagé dans le clair-obscur de la vie, immergés dans des moments d’une noirceur tragique contrastant avec un amour aux couleurs éclatantes. 

Si Typhus Bronx prend le public à témoin du traitement qu’il inflige à son enfant, il le met aussi face à ses responsabilités et si les violences de toutes natures continent de perdurer dans notre société c’est aussi parce que trop souvent encore nous y assistons sans réaction, tel des fantômes passifs face aux démons.