Le Rhin
Philharmonie de Poche
Théâtre Haguenau
24 novembre 2024

Dimanche 24 novembre, la Philharmonie de Poche a conduit le public du Théâtre de Haguenau sur les eaux majestueuses du Rhin, dans un voyage musical inscrit dans le cadre du festival transfrontalier Novemberlicht. Ce fleuve, éternelle muse des compositeurs, a éveillé mille harmonies, se faisant à la fois doux, festif, tragique et légendaire.

 

Il a pris la forme romantique, avec un extrait de la Symphonie N°3 de Robert Schumann, et la voix enchanteresse de Nathalie Gaudefroy qui, dans Sonntags am Rhein, sut allier la sérénité de l’air à la force imposante du fleuve. Le Rhin a, aussi, pris une teinte pétillante avec Georges Bizet, dont La Bohémienne apporta des éclats de lumière et de fête.

 

Le compositeur Pierre de Bréville, natif de Bar-le-Duc, offrit Le Rhin, un véritable joyau musical, que Nathalie Gaudefroy et Elizabeth Vinciguerra interprétèrent avec une douceur exquise, entre piano et voix. Philippe Bertrand, au basson, plongea l’auditoire dans Les Rêves de Bizet, un dialogue intime entre le bois et le clavier, comme une brume légère sur l’eau.

 

Offenbach a repris dans les Contes d’Hoffmann une mélodie qu’il avait composée pour son opéra Les Fées du Rhin. La Barcarolle nous berça d’un calme profond, nous invitant à fermer les yeux et à imaginer les étoiles se mirant dans les reflets argentés du fleuve.

 

Le Rhin, ce fleuve mythique, abritait aussi sa légende, celle de la Lorelei. Franz Liszt prêta sa musique au poème de Heinrich Heine, d’abord doux et ensorcelant, avant que la mélodie ne prenne un tour tragique, s’éteignant dans l’effroi, comme une barque brisée qui sombre dans les abîmes, engloutie par les flots.

 

Avec l’esprit malicieux d’un capitaine de navire, Jean-Christophe Garzia ponctua le programme de ses récits pétillants, évoquant les querelles entre compositeurs qui, dans un élan romantique parfois mal maîtrisé, se disputaient la "nationalité" du fleuve, offrant des échanges savoureux et épistolaires qui égayèrent l’auditoire.

 

Enfin, Le Rhin, une polka mazurka d’Olivier Metra, apporta une touche viennoise et légère, et fit un parfait pont sonore, tout en préparant le public à un nouveau voyage musical, cette fois sur les rives du Danube, le 15 décembre à 11h au Théâtre de Haguenau.

 

©Myriam Bastian -  Tous droits réservés.

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